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Quel est votre niveau de claustrophobie ?

Au quotidien, lorsque l’on prend l’ascenseur, le métro ou que l’on passe dans un tunnel, ces activités sont faites sans même y réfléchir. Cependant, si vous souffrez de claustrophobie, tous ces espaces clos vont déclencher chez vous une peur tellement intense qu’il ne sera plus possible de passer par ces endroits.

claustrophobie - ascenseur

1. Qu’est ce que la claustrophobie ?

La claustrophobie est la peur excessive et irrationnelle des espaces restreints, fermés, clos… qui donnent un sentiment d’enfermement important. Etymologiquement le mot claustrophobie vient du mot “claustro” qui signifie cloitré-enfermé et du grec “phobos” qui signifie peur-crainte.

Cette angoisse extrême est jugée dysfonctionnelle car elle n’est pas liée à la réalité du danger de la situation. La panique peut se manifester en situation réelle (lorsque vous êtes dans un ascenseur, dans les toilettes publics par exemple), et/ou de manière imaginée. 

Cette peur peut également se faire par procuration. C’est-à-dire que vous avez peur lorsque vous voyez ou imaginez quelqu’un être dans une situation qui peut vous être anxiogène.

2. Quelles origines à la peur des espaces clos ?

Il n’y a pas une seule origine possible à la claustrophobie. En effet, elle peut être due à un traumatisme, à l’éducation, par la perception de l’espace proche ou par des facteurs héréditaires. Néanmoins, la phobie s’inscrit de manière durable et forte suite à tous les évitements de ces situations qui pourraient vous mettre à mal. Par exemple, lorsque l’on vous propose de partir en voyage, et que vous refusez de trouver une excuse afin d’éviter de prendre l’avion. Si vous devez monter au 10ième étage, vous refusez de prendre l’ascenseur et préférez prendre les escaliers.

a. Origine traumatique

La claustrophobie peut se déclencher à n’importe quel moment de la vie suite à un traumatisme. Ce traumatisme peut être survenu il y a plusieurs années, ne pas avoir eu d’impact direct, et ressurgir, à un moment sans que vous vous y attendiez.

Par exemple, un jour où vous vous êtes retrouvé enfermé dans un endroit sans pouvoir sortir ou que vous vous êtes retrouvés dans une situation où vous étiez psychologiquement bloqué dans un endroit (en cas de maltraitances physiques ou psychologiques). Cet événement s’est inscrit en vous, et une situation similaire a déclenché à nouveau l’angoisse que vous aviez pu avoir à ce moment-là.

Vous pouvez également vivre le traumatisme par procuration. Vous avez entendu l’histoire d’une personne ou vu un ami être bloqué ou faire un malaise, et cela a engendré une angoisse intense chez vous dans ces mêmes situations.

b. Origine éducationnelle

Une surprotection familiale peut être à l’origine de votre claustrophobie

Vous venez peut-être d’une famille dans laquelle vos parents, grands-parents, frères, sœurs … n’arrêtaient pas de vous dire de faire attention, de vous mettre en garde quant à certaines situations, vous vous interdisez de faire certaines activités qui incluent de la foule ou des lieux clos.

Votre famille a pu, par ailleurs, vous inquiéter davantage avec des histoires sur d’autres personnes qui ont eu diverses problématiques en lien avec cet enfermement.

c. Origine héréditaire

L’apparition peut être héréditaire, mais si un de vos parents ou vos deux parents sont claustrophobes, vous avez plus de chance de l’être également.

Mais attention, la génétique à elle seule ne suffit pas à avoir cette phobie. En revanche, elle peut créer des prédispositions à votre angoisse face à ces situations.

d. Perception de l’espace proche

La perception de l’espace proche correspond à la perception que l’on a de son « espace personnel ». Cet espace varie d’une personne à l’autre. Une personne qui va avoir besoin d’un espace personnel plus grand, va être plus sensible à la claustrophobie.

4. Quelles prévalences à cette peur des espaces clos ?

Pour ce qui est de la population générale, la claustrophobie touche 2 à 5% des personnes adultes. Parmi cette population, il y a une prévalence plus forte chez les femmes.

 

5. Quels sont mes symptômes lorsque je fais une crise de panique liée à ma claustrophobie ?

Lorsque vous êtes dans un endroit clos, des sensations d’angoisse se font ressentir. Votre rythme cardiaque peut augmenter en créant une tachycardie qui vous met mal à l’aise. Vous allez pouvoir avoir une sudation excessive, et des frissons ou des bouffées de chaleur. 

Vous allez aussi pouvoir ressentir un intense désir de vous échapper.

Si votre angoisse devient particulièrement forte, vous pouvez également avoir l’impression de manquer d’air et de ne plus savoir respirer facilement, avoir des douleurs physiques dans votre corps, des nausées, une sensation de dépersonnalisation (sortir de son corps, devenir fou, perte du contrôle de soi), impression que toute la situation est irréelle, une peur extrême de mourir etc. La manifestation d’autres symptômes est également possible.

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    6. Quelles conséquences de cette peur des espaces clos sur votre vie ?

    Lorsque nous avons peur des espaces clos, nous créons souvent de l’évitement face à ces situations. Nous nous limitons donc dans nos activités physiques,culturelles mais aussi sociales. Cette phobie va vous empêcher de faire partie de certaines activités au sein de votre groupe d’amis, ou auprès de votre famille. Lorsqu’ils veulent faire des voyages, partir se promener en ville, des visites de certains monuments… Certains examens médicaux ne seront pas envisageables pour vous tel que les IRM.

    Les personnes autour de vous, eux, vont vouloir continuer ces activités, et vous risquez de vous sentir exclu. Cet isolement de votre groupe d’amis risquent de vous faire vivre des phases de déprime.

    7. Astuces pour résister en situation

    Avoir des stratégies alternatives peut vous aider à surmonter une situation lorsque vous êtes dans un espace clos, mais ne résout pas vos difficultés. Il est donc important de pouvoir les utiliser en situation “d’urgence”, mais ne remplace pas un suivi thérapeutique. Le suivi thérapeutique vous permet de ne plus appréhender ces situations de manière durable.

    a. Respirez

    Apprenez à respirer de manière consciente. Gonflez bien votre ventre en inspirant par le nez. Laissez entrer l’air dans votre corps, et appréciez la fraîcheur de cet air qui entre en vous. Prenez votre temps. Expirez, par la bouche en dégonflant votre ventre.

    b. Hydratez-vous

    La déshydratation crée une forte fatigue et diminue donc les fonctions cognitives. Elle affecte donc l’activité cérébrale. Les tâches deviennent de plus en plus difficiles à effectuer lorsque l’on est déshydraté.

    c. Trouvez de repères proches

    Vous pouvez réduire votre champ visuel en restreignant l’espace autour de vous. Concentrez-vous sur un arbre près de vous, un rocher un peu plus loin… Si vous ne trouvez pas de repères trop près, imaginez le. Visualisez un point (blanc, noir, vert) dans votre direction, et concentrez vous dessus.

    8. Quel traitement pour la claustrophobie ?

    Comme toutes les phobies ou les anxiétés, plus elle est considérée et prise en charge tôt, plus il sera facile d’en faire disparaître les symptômes. En revanche, il n’est jamais trop tard pour se prendre en main

    Un suivi thérapeutique est fondamental. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ont fait leurs preuves dans le traitement de la phobie des espaces restreints. Les Thérapies par Exposition à la Réalité Virtuelle (qui s’inscrivent dans une dynamique TCC) vont permettre de se confronter à ces situations anxiogènes afin de créer une habituation de celle-ci. L’exposition à ces situations phobogènes va se faire de manière graduelle, d’appréhender les techniques et les outils pour y pallier, de la relaxation pour écouter et accepter ses émotions. Petit à petit, l’anxiété face à ces situations va diminuer.