5 signes que vous avez besoin d’aide pour vaincre votre phobie sociale
La phobie sociale est l’une de ces maladies les plus tordues, qui fait souffrir en silence. La plupart des personnes victimes de phobie sociale mettent des années à demander de l’aide. Et souvent, elles essaient tant bien que mal de se voiler la face en se persuadant elles-mêmes que finalement, ce n’est peut-être pas si grave que ça.
Mais tôt ou tard, la vérité revient de plein fouet. Et ça fait mal. Alors voici pour vous 5 signes (que vous avez besoin d’aide extérieure pour vaincre votre phobie sociale.)
1 – Vos loisirs se réduisent de plus en plus
Depuis plusieurs années, vous savez que certaines situations vous mettent mal à l’aise. Mais voilà quelques mois que vous avez remarqué quelque chose.
Même vos activités qui vous procurent le plus de plaisir se font de plus en plus rares. Vous adoriez aller jouer au foot le vendredi soir avec vos amis, vous adoriez aller à la salle de sport le samedi matin ou lire un livre le dimanche après-midi dans le parc d’à côté, peu importe. Ces activités sont de plus en plus espacées chaque semaine.
Sachez que c’est l’un des signes de la phobie sociale. Votre phobie sociale est en train de prendre une toute autre tournure : elle se généralise à la plupart de vos confrontations avec le monde extérieur, même à vos loisirs les plus chers.
Et c’est justement lorsque la phobie sociale se généralise (on parle alors de phobie sociale généralisée) que votre vie devient un calvaire chaque jour qui passe. Évitements quotidiens, peur, anxiété permanente, vous vous enfoncez alors dans un cercle vicieux.
Et c’est en général à ce moment que les phobiques sociaux demandent (enfin) une aide extérieure. Alors ne perdez pas de temps si vous sentez que vous plongez tout droit vers une phobie sociale qui se généralise !
2 – Vous vous auto-sabotez
La plupart du temps, la phobie sociale est intimement liée à une anxiété de performance. Et ça donne un cocktail pour le moins… explosif.
L’auto-sabotage est sans doute une des caractéristiques les plus cruelles de la phobie sociale. Les personnes atteintes s’auto-sabotent. Autrement dit, elles ratent volontairement (mais plus ou moins inconsciemment) toutes les choses importantes à leurs yeux.
Par exemple, cela peut être un concours pour rentrer dans une école. La personne phobique sociale subira tellement de pression qu’elle viendra non préparée. Pourquoi ? Car si elle échoue, son subconscient lui dira « c’est normal que tu n’aies pas réussi, tu ne t’étais pas préparé, ça ne vient pas de tes capacités ».
Ou alors, elle ne viendra même pas au concours, trouvant diverses excuses « j’ai complètement oublié », « j’étais malade », etc.
L’auto-sabotage est un frein réel pour avancer. Si vous vous reconnaissez dans ces propos, arrêtez de vous cacher derrière de fausses excuses, et agissez ! Demandez de l’aide extérieur ou prenez-vous en main si vous vous en sentez capable.
3 – Vous vous sentez observé dès que vous sortez
C’est là encore un des signes principaux de la phobie sociale : le regard des autres. Souvent surnommée « la maladie de la honte », les personnes victimes d’anxiété sociale se sentent observées constamment dès qu’elles sortent de chez elles.
Elles ont la désagréable impression que tout le monde les regarde, les juge, et se sentent donc terriblement mal à l’aise dans les lieux publics ou se trouve beaucoup de monde. Par exemple, dans une file d’attente, une salle de classe assises au premier rang, sur un banc d’une place publique…
Finalement, le phobique social ne se sent bien que chez lui, là ou personne ne peut l’observer et le juger. La ou le regard des autres est inexistant. Et c’est ce sentiment de honte qui mène à des évitements.
Effectivement, en toute logique, pourquoi aller s’exposer dehors au regard des autres alors que l’on est si bien chez soi ? Pourquoi aller faire les magasins l’après-midi, alors que l’on peut y aller dès l’ouverture pour éviter le monde ?
Les phobiques sociaux mettent en place des stratégies très malines pour éviter de se confronter aux regards des autres. Et bien souvent, elles sont faites totalement inconsciemment.
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4 – Votre téléphone est votre meilleur ami une fois dehors
Ce signe là rejoint le précédent. Et est complètement paradoxal. Le téléphone, outil de communication par excellence, permet au phobique social de NE PAS communiquer.
Comme dit précédemment, la personne souffrant de « la maladie de la honte » ne supporte pas le regard des autres. Le téléphone devient alors son meilleur ami.
En effet, quoi de mieux lors d’une soirée de faire comme si l’on répondait à un message très important, en aillant l’air concentré à fond sur notre écran ? Ainsi, personne ne viendra nous parler, ils verront bien que l’on est occupé.
Que ce soit dans le métro pour éviter de croiser le regard des autres, en soirée ou en réunion, le téléphone est un formidable outil d’évitement.
5 – Aucun membre de votre entourage n’est au courant
Encore une fois, c’est le côté cruel de la phobie sociale. Bien souvent, la maladie fait tellement honte à la personne qui en souffre qu’elle n’en parle pas, même à son entourage le plus proche.
Elle préférera même se morfondre dans le mensonge plutôt que de dire la vérité. Car révéler ses sentiments et ses émotions pour un phobique social est une tâche des plus complexes.
Et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Pendant des années, j’ai souffert de phobie sociale sans le savoir pour autant. J’ai gâché des années d’études en séchant plusieurs mois de cours, en loupant des examens très importants, sans jamais que ma famille ne soit au courant. J’ai pris des rendez-vous chez des psychologues en cachette, fait des tests de personnalité et diverses autres choses, tout en gardant cela pour moi.
Mais un jour, il faut bien que la vérité prenne le dessus. Et c’est le jour où j’ai décidé d’en parler à ma famille que les choses ont commencé à s’améliorer. Parce que nous avons tous besoin de soutien. Alors si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, parlez-en ! A votre famille, votre conjoint(e), votre ami(e), peu importe. Ne gardez pas tout pour vous.
Quentin Haguet |