Les solutions pour vaincre l’amaxophobie, la peur de conduire
Il n’y a pas de solution miracle, le moyen le plus efficace de vaincre l’amaxophobie est de prendre le volant. Cela peut vous paraître paradoxal, pourtant c’est lorsque vous cherchez à éviter les situations de conduite que vous entretenez votre peur. De cette façon, cela vous permet de vous désensibiliser de votre peur et de progressivement regagner confiance en vous.
Apprendre à se détendre et à se relaxer face à la peur de conduire
Tous les moyens sont bons pour parvenir à vaincre l’amaxophobie et cela peut se faire en combinant des exercices de respiration, de méditation, de sophrologie, ou encore d’hypnose. Ce n’est que lorsque vous aurez trouvé les solutions permettant de faire diminuer votre niveau de stress que vous pourrez progressivement reprendre le volant. Sachez que plus vous affronterez votre peur de façon détendue, plus celle-ci tendra à disparaître : c’est ce qu’on appelle la désensibilisation.
Comment gérer les crises de panique grâce à la respiration ?
L’attaque de panique aiguë correspond, en quelque sorte, à la culmination du niveau d’anxiété anormalement élevé induit par la situation génératrice d’angoisse – ici le trajet en voiture. Elle se manifeste généralement sous la forme d’une hyperventilation, c’est-à-dire un emballement de la fréquence respiratoire accompagnée de sensations physiques d’oppression et de malaise. Dans un fonctionnement normal, ce rythme accéléré de notre respiration vise à nous préparer à faire face à un grave danger. Mais dans le cas de la phobie, elle survient sans réelle menace. De plus, l’hyperventilation, en plus de causer des sensations désagréables, déclenche des pensées catastrophiques qui s’ajoutent et renforcent les symptômes physiques. C’est un véritable cercle vicieux qui se met en place dans l’instant : hyperventilation ➔ sensations physiques désagréables ➔ pensées angoissantes ➔ hyperventilation de plus en plus forte !La relaxation via des exercices de respiration permet donc de gérer le niveau d’anxiété pour empêcher la survenue d’attaque de panique. Elle peut aussi y mettre fin après les premiers signes d’accélération du rythme cardiaque et de la fréquence respiratoire. Ces exercices sont nombreux et divers. Il y a, par exemple, la technique bien connue du sac en papier placé devant le nez et la bouche et dans lequel la personne en proie à une crise de panique respire. On peut également citer la respiration au carré qui consiste, sur une même durée pour chaque étape, à inspirer par le nez, retenir sa respiration, expirer puis retenir sa respiration à nouveau. Ces méthodes visent à contrôler et ainsi ralentir la fréquence respiratoire afin de retrouver un rythme normal pour faire redescendre l’anxiété.
La voie médicamenteuse : une solution pour la peur de conduire
Les médicaments ne démontrent aucune efficacité sur la peur de conduire. Toutefois, ils peuvent être utiles si vous avez le sentiment que votre peur de conduire est accompagnée d’un trouble panique (forme d’anxiété caractérisée par la survenue répétée de panique). Les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ont montré une efficacité uniquement dans ce cas et non pas pour traiter le comportement d’évitement.Si vous êtes adepte des médecines douces, une grande diversité de pratiques peut aussi vous être proposée. Certaines sont qualifiées de corporelles (ostéopathie, chiropraxie, gymnastique lente, etc.), d’autres y associent les composantes psychologiques et corporelles (le yoga, la méditation, la sophrologie, etc.). Prenez le temps de les essayer, elles sont toutes complémentaires et procurent un important état de bien être !
Les thérapies par exposition à la réalité virtuelle pour traiter la peur de conduire
Les traitements médicamenteux sont une bonne solution pour vaincre momentanément les symptômes de l’amaxophobie et continuer à fonctionner malgré ce trouble. Toutefois, pour s’en débarrasser concrètement, mieux vaut se tourner vers les Thérapies d’exposition qui sont un moyen efficace et rapide pour faire disparaître la peur de la conduite. En effet, par des expositions régulières et prolongées aux différentes situations que l’on peut retrouver sur la route, elles visent à réduire progressivement la réponse anxieuse jusqu’à la désensibilisation totale, soit jusqu’à ce que la conduite ne soit plus synonyme d’anxiété particulière.Les thérapies d’exposition peuvent se faire in vivo, c’est-à-dire en situation dans le monde réel. Dans le cas de l’amaxophobie, les mises en situation dans une voiture sur la route peuvent être extrêmement anxiogènes pour l’individu amaxophobe, voire risquées en cas de défaillance si ce dernier est conducteur. Elles sont aussi difficiles à mettre en œuvre pour les thérapeutes. Pour limiter les risques et favoriser l’acceptation de la thérapie, l’exposition se fait également in virtuo grâce à la réalité virtuelle.
Aujourd’hui, les TERV (Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle) offrent une solution pour vous aider à vous débarrasser de votre phobie. En étant immergé dans un environnement virtuel, il est possible de déconditionner le cerveau de tous les apprentissages qui ont été appris depuis plusieurs années. Si vous souffrez d’amaxophobie, les TERV vous permettent de prendre les commandes d’un véhicule sans avoir besoin de quitter le cabinet de votre thérapeute. Ce dernier contrôle depuis son ordinateur les images en trois dimensions que vous voyez par l’intermédiaire du casque et vous accompagne tout au long du processus thérapeutique. Libre à vous d’enlever le casque de réalité virtuelle si les images vous angoissent, il n’y a aucun risque à cela. L’avantage de cette méthode réside dans la possibilité de se confronter de multiples fois à des situations de stress. C’est cette répétition qui fait que peu à peu l’intensité et la durée de la peur baissent de façon durable. En effectuant ces exercices plusieurs fois et en augmentant peu à peu les niveaux de difficulté, cela permet à votre cerveau de se désensibiliser. Au fur et à mesure des expositions, l’anxiété monte moins haut et dure moins longtemps. Vous progressez ainsi à votre rythme vers l’acceptation de vos émotions.