Qu’est ce que la peur du travail ?
L’ergophobie: la peur irrationnelle du travail
A l’heure où la crise économique et les taux de chômage sont à leurs paroxysme, pas sûr que les ergophobes soient si nombreux. Quoi que… L’ergophobie est une peur irrationnelle intense du travail au point d’empêcher ceux qui en souffrent de travailler. La peur de ne pas être à la hauteur des tâches confiées, de parler en public ou encore de devoir se socialiser avec les collègues de bureau est fréquemment retrouvée dans le discours des ergophobes. Sa souffrance doit être prise en charge avant que le burn-out ou la dépression ne s’installent.
L’idée de devoir chercher un emploi ou de remettre un pied au travail vous angoisse ?
Vous êtes convaincu que ce que vous entreprenez vous mène droit à l’échec ? Vous souffrez sûrement d’un trouble psychologique que l’on appelle « ergophobie ». Comme toute autre phobie, cette peur du travail peut vous rendre fou. Cette phobie renvoie souvent à un manque d’épanouissement professionnel ou à une mauvaise ambiance au travail. Vous vous trouvez dans l’incapacité de pouvoir travailler car votre corps est constamment sous tension, vous craignez de perdre le contrôle et de ne pas savoir faire face à une situation.
Les causes de la phobie du travail sont multiples
Elles dépendent en partie de votre histoire personnelle. Le manque de confiance en soi, le fait de ne pas vous sentir à la hauteur des exigences, les mauvaises expériences passées, les quantités importantes de travail, la peur d’être destitué de vos fonctions… constituent autant de facteurs qui peuvent être à l’origine de votre ergophobie. Tout cela vous « bloque » notamment lorsqu’il s’agit pour vous de devoir maintenir votre activité professionnelle ou d’en trouver une nouvelle. Vos émotions sont alors systématiquement négatives puisqu’elles sont la cause de votre peur inconsciente.
Il est aussi possible que votre phobie du travail puisse survenir dès l’enfance. C’est souvent le cas si l’un de vos parents a eu une phobie similaire. Ses mots, ses comportements et ses attitudes négatives à l’égard du travail vous ont alors été inculqués de façon involontaire tout au long de votre enfance. Si vous avez grandi en imitant le modèle comportemental de votre parent, alors il est tout à fait normal que vous appliquiez à votre tour les mêmes schémas. L’ergophobie peut s’apprendre et se transmettre de cette façon, progressivement, au cours des années.
Le stress au travail comme premier facteur de risque
Bien que l’on puisse trouver des causes individuelles à l’ergophobie, l’organisation du travail porte aussi bien souvent une responsabilité majeure sur l’apparition et le développement de ce trouble. En effet, les salariés sont très souvent confrontés à des situations qui peuvent être très stressantes au travail et ce de façon prolongée.
Pour bien comprendre, le stress résulte de demandes toujours plus nombreuses et exigeantes du milieu de travail auxquelles l’individu ne peut pas répondre car les ressources mises à sa disposition par l’organisation ne sont pas suffisantes. Ces manquements en matière de ressources sont de nature diverse comme des outils de travail inadaptés mais aussi un soutien de la hiérarchie défaillant ou encore une compétition imposée et exacerbée entre les salariés qui constituent des obstacles conséquents dans l’activité quotidienne et qui finissent par altérer considérablement la santé des travailleurs.
On voit alors apparaître dans les environnements professionnels des conduites inadaptées encouragées paradoxalement par l’organisation comme du surengagement dans le travail pouvant aboutir à du workaholisme – soit le développement d’une vraie addiction au travail qui provoque une incapacité à se déconnecter de ses tâches professionnelles mais également un retrait des autres domaines de vie notamment familial et personnel. La compétition entre les employés est aussi à l’origine d’un climat tendu qui complique fortement les relations sociales et favorise la survenue de conflits récurrents qui peuvent donner lieu à du harcèlement.
Tous ces éléments ont pour conséquence qu’au travail, vous avez des chances de subir différentes formes de violences psychologiques qui, si elles se répètent sur des périodes plus ou moins longues, vous exposent à plusieurs troubles comme le burnout ou l’ergophobie.
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La peur du travail peut aussi être la conséquence d’un traumatisme moral ou physique
Cela peut être le cas si vous avez, par exemple, été victime d’un grave accident au travail, si vous avez été la cible de propos insultants et/ou humiliants. Bien sûr, nous ne réagissons pas tous de la même façon face à ces situations. Si vous êtes d’un tempérament anxieux, que vous êtes timide et avez du mal à vous affirmer, vous êtes certainement plus susceptible que d’autres à réagir défavorablement face à ces menaces et de déclencher, à terme, une ergophobie. Il n’est pas rare que plusieurs autres phobies soient aussi combinées à celle-ci. Souvent, on retrouve derrière cette ergophobie une combinaison de plusieurs autres telles que la phobie sociale (peur du regard des autres, de s’exprimer en public et de se sentir juger), à la glossophobie (peur de parler en public) et à l’atychiphobie (peur de l’échec).
Dans tous les cas, si vous souffrez de cette peur du travail, vous avez le sentiment de vous retrouver bloqué, soit pour continuer votre activité professionnelle, soit pour la démarrer. Cette phobie concerne tout le monde, que ce soit les jeunes diplômés, les personnes plus expérimentées, mais aussi celles qui sont au chômage depuis un certain temps.